Page:Weustenraad - Poésies lyriques, 1848.djvu/221

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Oh ! ne blasphémez plus l’œuvre des barricades !
Jetez, jetez au vent vos plumes rétrogrades,
Au nom de la Justice et de la Liberté ;
Au nom de la Concorde et de la Paix publique,
N’insultez plus la croix du champ patriotique
Où de nos saints Martyrs dort l’immortalité !

Lassé de discordes civiles,
Déjà tout Belge au noble cœur
A déserté des rangs hostiles,
Au seul appel du Remorqueur,
Et, quittant un passé sans vie,
Est accouru sous nos drapeaux,
Pour glorifier la Patrie
Par ses talents et ses travaux ;

Et la Patrie heureuse et fière
De retrouver tous ses enfants,
Les yeux sur sa triple frontière
Marche vers des jours triomphants,
Devançant toutes ses rivales
Sous la garde d’un astre ami
Qui de ses vieilles capitales,
Redore l’écusson terni.

Sois donc béni, géant, sois béni d’âge en âge,
Toi qui, pour nous sauver, vins achever l’ouvrage
Commencé par la Liberté ;