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L’HEURE NOIRE


1836


 
L’âme, comme le ciel, a ses jours de ténèbres.



Laissons au gré des flots dériver le navire,
Les bords des deux côtés sont hérissés d’écueils ;
Des deux côtés s’étend le ténébreux empire
D’une plus vaste nuit que la nuit des cercueils.

Qu’il aille s’échouer au pied du mausolée
Où dort l’orgueil éteint du plus puissant des rois,
Ou heurter de ses flancs la tombe mutilée
Qui nous cache les os d’un humble villageois ;