ce que je dis. Ne pouvez-vous donc cesser de vous torturer ainsi vous-même ? C’est nous détruire tous les deux.
— C’est pourquoi il faut que je vous quitte.
— Comme vous dites cela facilement ! (Il abaissa les mains de Lydia et la contraignit de le regarder en face.) Vous êtes très scrupuleuse pour vous… et pour les autres. Mais avez-vous pensé à moi ? Vous n’avez pas le droit de me quitter, à moins que vous n’ayez cessé de m’aimer…
— C’est parce que je vous aime…
— Alors j’ai le droit d’être écouté. Si vous m’aimez, vous ne pouvez pas me quitter.
Les yeux de Lydia le défièrent :
— Pourquoi pas ?
Il lâcha ses mains et se leva.
— Vous le pourriez ? dit-il tristement.
Il était tard, la lueur de la lampe vacilla et s’éteignit. Lydia se mit debout avec un frisson et se dirigea vers sa chambre.
V
Au petit jour, un bruit qui se faisait dans la chambre de Lydia réveilla Gannett d’un som-