Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/272

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— Vous en répondriez sur votre vie ?

— Sur ma vie.

— Sur votre foi ?

— Sur ma foi.

— Sur vos vœux de prêtre ?

— Mes vœux ?

Je m’arrêtai et le regardai.

Il s’était levé et avait posé sa main sur mon épaule.

— Vous voyez maintenant où j’en veux venir, dit-il avec calme. Il faut que tout à l’heure je prenne votre place.

— Ma place ?

— Lorsque ma femme descendra. Vous me comprenez ?

— Ah ! vous êtes fou ! m’écriai-je en m’éloignant de lui.

— Le suis-je vraiment ? répliqua-t-il avec un étrange sang-froid. Réfléchissez donc ; elle ne s’est pas confessée depuis notre retour de Milan…

— Mais sa mauvaise santé en est cause, interrompis-je.

— Et cependant aujourd’hui elle vous envoie chercher.

— Afin de pouvoir communier avec vous à la veille de votre départ.

— Si c’est là sa véritable raison, ses premiers