Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/358

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cité entière. Dès lors, son renom de sainteté s’étendit aussi loin que celui de l’ermite.

Voyant la constance dont elle faisait preuve dans la vie qu’elle avait choisie et les progrès qu’elle avait faits dans la voie de la perfection, l’ermite sentit qu’il devenait opportun de lui prêcher à nouveau le retour au couvent. Plus d’une fois il prit la résolution de lui en parler, et puis le cœur lui manqua. À la fin, il vint à penser qu’à différer ce devoir, il mettait en péril sa propre âme, et sur ce, au premier jour de fête, en la revoyant, il lui rappela qu’en dépit de ses œuvres pies, elle vivait toujours dans le péché et l’excommunication et que, maintenant qu’elle avait goûté de nouveau aux douceurs du bien, il était de son devoir de confesser sa faute et de se remettre aux mains de ses supérieurs.

Elle l’écouta d’un air soumis, mais lorsqu’il eut parlé, elle demeura silencieuse et ses larmes coulèrent ; et à la regarder, il pleura aussi et ne dit plus rien. Et ayant dit leurs prières ensemble, ils s’en retournèrent chacun à sa grotte.

Ce ne fut qu’à la fin de l’hiver que la violence de la peste s’atténua. Le printemps et le commencement de l’été ne furent que de pluies et de chaleurs intenses. Lorsque l’ermite, à l’occasion de la Pentecôte, fut visiter la femme sau-