Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/76

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Haskett n’abusa pas de ses droits. Dans son for intérieur, Waythorn avait prévu qu’il ne le ferait pas. Mais la gouvernante fut renvoyée, et, de temps en temps, le petit homme demandait à voir Alice. Après la première explosion d’indignation elle accepta la situation avec la facilité d’assimilation qui lui était habituelle. Waythorn avait une fois pris Haskett pour un accordeur de piano, et au bout d’un ou deux mois Mrs Waythorn parut, elle aussi, le considérer comme faisant partie du personnel de la maison. Waythorn ne pouvait s’empêcher de respecter cette ténacité paternelle. Au début il avait cherché à se persuader que Haskett « mijotait un coup », qu’il poursuivait un but déterminé en voulant s’assurer l’entrée de la maison. Mais au fond de son cœur Waythorn était bien convaincu de la sincérité de sentiments de Haskett, et il devinait même, en ce dernier, un mépris profond des avantages que ses relations avec les Waythorn pourraient lui offrir. Sa droiture d’intention rendait cet homme invulnérable, et son successeur dut l’accepter comme une charge attachée à la propriété.

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Sellers s’embarqua pour l’Europe pour se remettre de sa goutte, et l’affaire de Varick resta aux mains de Waythorn. Les négocia-