Il aperçut Haskett et s’arrêta en rougissant jusqu’à la racine de ses rares cheveux blonds. En un clin d’œil il eut repris son sang-froid et salua légèrement. Haskett rendit le salut, et Waythorn cherchait encore à retrouver l’usage de la parole, lorsqu’un valet de pied entra, portant la table à thé.
Cette diversion fut d’un heureux effet sur les nerfs de Waythorn.
— Pourquoi diable apportez-vous cela ici ? demanda-t-il sèchement.
— Je prie monsieur de m’excuser, mais les plombiers travaillent encore dans le salon, et Mrs Waythorn a donné l’ordre de préparer le thé ici.
Le ton respectueux du domestique rappela Waythorn à la raison.
— Ah ! très bien, dit-il.
Et le valet de pied se mit en devoir de déplier la table et d’y poser les accessoires indispensables du thé. Pendant le temps de ces préparatifs, les trois hommes restèrent debout, suivant machinalement des yeux les mouvements du domestique. Waythorn, pour rompre le silence, demanda à Varick :
— Puis-je vous offrir un cigare ?
Waythorn chercha une allumette, mais n’en voyant pas, il alluma avec son propre cigare