accompagnement, les uns pour voix seule, les autres pour deux sopranos, dédiés aux dames et aux demoiselles de Saint-Cyr.
Saint-Cyr ! Est-ce pour ces demoiselles que Lulli burina le si noble et si ferme dessin musical du God save the King ? Est-il vrai que Mme de Brionne, directrice de la maison, lui en donna les paroles (destinées à fêter la convalescence du roi) ? D’après la même légende, Hændel, par aventure, l’aurait entendu et, sans plus de façons, s’en serait emparé : Plus tard, l’auteur du Rule Britannia, Arne, l’aurait popularisé en le faisant chanter dans les théâtres de Londres, les jours de fêtes nationales ?
Les preuves manquent pour prendre parti : rien ne permet de soupçonner Hændel. Et d’ailleurs l’Alleluia du Messie, le Lascia chio pianga ne sont pas sans parenté avec l’hymne célèbre… Mais à quelle date, à quelle occasion Hændel l’a-t-il produit, on voudrait le savoir.
Quoi qu’il en soit, voici le texte prétendu littéraire que chantait cette musique à Saint-Cyr :