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INITIATION MUSICALE

De la 10e à la 34e octave, c’est la télégraphie sans fil ; de la 34e a la 44e, c’est un clavier muet dont on ignore encore l’utilité ; puis, c’est la chaleur obscure, la lumière visible, la lumière invisible dans l’ultra-violet, les rayons X, etc…[1]

Sans doute le mélos de la télégraphie sans fil se poursuit-il là-haut, sans que nous l’entendions. Faut-il nous en féliciter ou le regretter ? Il semble, à certains signes, que, mieux doués, certains animaux n’y soient pas insensibles et en reçoivent, quand il faut, d’utiles avertissements ?

Pour nous, moins favorisés, nous avons cherché et trouvé le moyen de capter au passage, sinon la chanson des nuages, du moins le méli-mélo, les mille bruits de la terre, conversations, plaintes, cris, appels, musiques de concert ou de théâtre, etc. Chacun peut avoir aujourd’hui un appareil de T. S. F. et écouter, en suivant ce qui lui plaît, au hasard des communications dans toutes les langues, des manifestations de toutes sortes, artistiques ou scientifiques.

De votre fauteuil, à Paris ou à la campagne, vous écoutez la représentation de Covent Garden, de la Scala de Milan, du Liceo de Barcelone, des théâtres de Madrid ou de Bruxelles.

  1. Voir le tableau ci-après, page 24.