CHAPITRE X
INSTRUMENTS À CLAVIER
ncêtres du piano. ↔ Au Moyen Âge, on connaissait le clavier, puisqu’on connaissait l’orgue.
À quelle époque essaya-t-on de remplacer le « pizzicato » du doigt par une transmission mécanique ? Il est difficile de le préciser. Tout d’abord on créa l’épinette, puis le clavecin, puis l’harpsicorde.
L’épinette ? — Ce nom lui venait de la languette, sorte d’épine qui, sous l’action de la touche, pinçait la corde. Plumes de corbeau ou plumes d’oie, affinées comme un cure-dents, étaient affectées à ce service.
Le clavecin ? — L’épinette perfectionnée. Aux cordes d’archal primitives on substitua des cordes de cuivre ; l’étendue du clavier s’accrut ; on inventa les pédales d’accouplement d’octaves ; on transforma le mécanisme en remplaçant les plumes de corbeau par de petits morceaux de cuir.
L’harpsicorde ? — Le clavecin à deux claviers pouvant s’accoupler. C’est pour harpsicorde, à deux claviers manuels et clavier de pédales, que Bach écrivit les Sonnates d’orgue, la Passacaglia et le Prélude en mi ♭ qui devait servir de préface au recueil des Chorals.
Tout accent, tout « sforzando » est impossible