Page:Wieland - Histoire d'Agathon ou Tableau philosophique des mœurs de la Grèce, Tome 2, 1768.djvu/21

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qu’on a goûté autrefois, des moyens de nous en rendre la jouissance plus agréable, des fictions, des rêveries flateuses qui consistent ou dans une nouvelle combinaison des idées agréables que les sens nous ont données, ou dans une exhaltation, confusément imaginée, de ces plaisirs que nous avons goûtés. Tous les plaisirs, à proprement parler, sont donc sensuels, puisqu’ils ne peuvent résulter d’aucune autre idée que d’idées sensuelles, soit immédiatement, soit par le moyen de l’imagination.

Les Philosophes parlent des plaisirs de l’esprit, des plaisirs du cœur, des plaisirs de la vertu. Tous ces plaisirs ne le sont que pour les sens ou l’imagination :