Page:Wieland - Histoire d'Agathon ou Tableau philosophique des mœurs de la Grèce, Tome 2, 1768.djvu/46

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plus hauts de ce que les sens ont réellement senti, mais dont, malgré cela, on reste toujours incapable de se former quelqu’idée claire ; car enfin, que sentons-nous de l’éclat aërien ou des parfums qui s’exhalent de l’ambroisie des Dieux d’Homère ? Nous voyons, si j’ose ainsi parler, dans notre imagination l’ombre d’un éclat, mais nous ne voyons réellement point d’éclat aërien & l’odeur de l’ambroisie ne frape point notre odorat. En un mot, qu’on défende aux créateurs des mondes surnarurels de se servir de matériaux sensuels et terrestres, & leurs mondes retomberont soudain dans le néant dont on les a tirés… Veux-tu, mon cher Caillas, encore une