Page:Wieland - Histoire d'Agathon ou Tableau philosophique des mœurs de la Grèce, Tome 2, 1768.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

compensée par des lauriers & des statues, est punie chez un autre par une mort ignominieuse. Il est à peine un vice qui n’ait quelque part un autel & ses prêtres.

Les Loix, à la vérité, sont la regle du juste & de l’injuste, pour le peuple auquel elles sont données. Mais ce qui est ordonné à ce peuple par la Loi est défendu chez un autre par la Loi. La question est de sçavoir s’il n’y a pas une Loi universelle qui détermine ce qui est juste en soi-même, & je reponds pour l’affirmative. Mais cette Loi ne peut pas être autre chose que la voix de la Nature qui crie à un chacun : « Cherche ton mieux », ou en d’autres termes : « Contente tes desirs & jouis d’autant de plaisirs qu’il te sera