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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/10

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charmante. Certainement elle n’avait l’air ni d’une momie, ni d’une poupée. Oh ! elle ne réalisait pas absolument l’idéal de ce qu’on est convenu d’appeler une jeune personne accomplie ; — loin de là ! Miss Théodosia Crach, sa grand’tante, assurait même que ses allures d’enfant terrible avaient quelque chose de choquant.

Disons franchement que la nièce de miss Dosia eût pu être un peu plus réservée et s’occuper moins de sport et de paris…, ne fût-ce que pour épargner à sa respectable parente les grandes dépenses d’imagination et d’éloquence que cette digne demoiselle se croyait obligée de faire, en l’honneur de la religion, et dans l’intérêt de ce joli petit diablotin que le révérend Élias Smith appelait « une jeune athée. »

Disons aussi qu’elle eût pu rire un peu moins…, quoique ce fût une chose charmante que son petit rire frais et argentin qui montrait deux rangées de perles si mignonnes, si gracieuses, si transparentes, que c’était plaisir à voir.

Oh ! les petites dents de miss Beaumont !…

Croirait-on que ses amies disaient tout bas qu’elle ne riait tant que pour les montrer ? Fi ! les méchantes petites dents ! Pourquoi étaient-elles si jolies, si jolies, que les bonnes amies d’Alice souhaitaient volontiers qu’elle les mît en poche quand il lui prenait envie de rire ?