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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/142

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que pour reprendre haleine et défaire le bouton de son col qui le serre. Inutile de vous dire qu’il est très agité ; il se trémousse sur sa chaise, fait sauter sa perruque, s’éponge le front avec son foulard, tout cela, par mouvements saccadés et de façon fort répréhensible. Miss Crach en est visiblement choquée et le contemple d’un air peu encourageant, à travers ses lunettes bleues.

— Il y a là vingt-cinq mille francs, continue le bonhomme, sans se douter de l’effet qu’il produit ; c’est peu, hélas ! bien peu ! mais j’ai pensé…, non, d’autres ont pensé qu’une fois tout vendu (M. Zachary tousse légèrement), et la liquidation terminée, il ne leur restera rien, rien, madame, et ceci vaut toujours mieux que rien. L’enfant n’a plus de dot, n’est-ce pas terrible à penser ? C’était, il y a un mois, une des plus riches héritières de la Grande-Bretagne ; aujourd’hui, plus rien.

— Qu’elle travaille, dirent les lèvres fines de miss Crach, sans qu’un muscle de son visage ait changé, sans que sa physionomie ait pris une expression quelconque, autre que son calme sévère et froid.

— Qu’elle travaille ! Elle ! Par exemple, voilà une idée qui n’était pas venue à Me Crupp… Elle, l’enfant, travailler !… Pauvre chère mignonne !…

— D’autres l’ont fait, d’autres le font.