Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/174

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le soleil entrait le matin en riant, tandis que les roses de la jardinière s’éveillaient à peine et que les oiseaux, du dehors, criaient :

— Paresseuses ! Paresseuses !

Oh ! on eût cherché vainement le soleil, ce jour-là, et les roses indolentes qui dormaient si tard le matin, et la fée rieuse dont la voix argentine résonnait dès l’aube, fraîche et pure comme un chant de fauvette… On eût cherché vainement aussi le grand génie aux ailes blanches qui, la veille encore, semblait protéger et défendre cette douce retraite, nid chaste et blanc, qu’un pauvre petit oiseau blessé avait quitté pour toujours.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le vent faisait un bruit effroyable ; il grondait sonore et monotone en s’engouffrant dans ces grandes cheminées désertes où aucun feu ne brillait ; il brisait les carreaux, faisait claquer les portes, soulevait bien haut les brins de paille oubliés dans les coins et secouait furieusement les affiches jaunes qui disaient, par l’intermédiaire de grandes lettres majuscules, que cette triste habitation était un splendide hôtel à vendre.

On avait fait de grandes additions sur les murs ; quelqu’un s’était même amusé à dessiner au fusain la charge très ressemblante d’un personnage officiel, peu sympathique et assez ordinaire du reste,