Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/188

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— Où est lady Fauvette ? demanda-t-il gaiement en entrant dans le petit parloir.

Lady Fauvette était au lit ; elle s’était trouvée mal dans le jardin… Peut-être avait-elle pris froid…, et puis, le grand air vif !… Enfin, dame Gründen l’avait trouvée si pâle, si affaiblie que, par mesure de précaution, elle l’avait fait coucher.

Le père se sentit défaillir ; il laissa tomber sa gerbe de fleurs et ne fit qu’un bond jusqu’à la chambre où Alice dormait, blanche et calme comme un lis, ses boucles blondes éparses sur l’oreiller.

— Il faut un médecin ! s’écria Beaumont, et il courut en chercher un.

Quand le médecin arriva, la jeune fille dormait toujours ; il lui tâta le pouls, secoua la tête gravement en disant : « C’est étrange ! » ordonna une potion réconfortante, prit sa canne et promit de revenir le lendemain.

Le lendemain Alice, qui se sentait mieux, s’était levée ; le docteur assura que son médicament avait eu un merveilleux effet.

— Du reste, dit-il à Beaumont, il ne faut pas s’effrayer outre mesure ; c’est un peu d’anémie, une grande faiblesse ; il faudrait des distractions, du changement ; l’été la remettra tout à fait.