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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/206

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Pauvre petite, elle s’imagine que personne ne le sait… ; pour moi, je la crois bien loin… ; avec cela, toujours jolie comme un rêve… Le père a l’air de ne rien voir ; on dirait qu’il ne se rend pas bien compte… Passer toutes les nuits à danser ! Si cela a du bon sens ! Voilà ce qui la tue !

Dame Gründen prit son tricot, s’assit dans un grand fauteuil à oreillettes et continua mentalement ses réflexions, jusqu’au moment où, le silence et la chaleur aidant Morphée qui poussait la porte, l’excellente femme s’endormit d’un calme et bon sommeil.

Elle fut réveillée en sursaut par un bruit confus de voix qui s’efforçaient de parler bas, et de pas pressés qu’on essayait de rendre légers.

— Par ici, par ici, ouvrez la porte.

— Il n’y a pas de lumière…

— Je vous remercie, messieurs, nous voilà arrivés.

Dame Gründen prêta l’oreille… ; c’était Beaumont qui parlait ; elle ouvrit la porte en tremblant ; la pauvre vieille dame avait je ne sais quel pressentiment d’un malheur ; enfin Beaumont entra, portant quelque chose de blanc qu’elle ne distingua pas bien dans la demi-obscurité de l’antichambre.

— Mon Dieu qu’y a-t-il ?

— Alice s’est trouvée mal… Voilà plus de vingt minutes qu’elle est évanouie… ; on a tout essayé,