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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/21

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L’autre jour, c’était une robe qu’on trouvait trop voyante…, trop excentrique…, que sais-je ?… Je ne l’ai pas mise. Cependant, me direz-vous pourquoi je ne porterais pas telle robe qui me plaît, sous prétexte qu’on la verrait trop ? Eh ! une jolie chose est toujours bonne à voir, me semble-t-il. Enfin !… Aujourd’hui on me dit encore : Pas de bal demain, ne pleurez pas, il y en aura d’autres !… Et quand je demande pourquoi tout cela, on me répond : Affaire… Affaire ! cela ne suffit pas, je veux savoir quelle affaire. Ah ! mais j’y suis, vous vous serez brouillé avec Birns à propos de politique…

— Non, ma chérie, vous n’y êtes pas ; il n’est question ni de Birns, ni de politique ; au reste je vous en prie, ne cherchez pas ; les affaires sérieuses ne regardent pas les petites filles. Voyons, Alice, ne soyez pas fâchée ; embrassez-moi et parlons, si vous voulez bien, ma mignonne, de choses autrement intéressantes pour vous… Devinez qui m’a demandé votre main aujourd’hui ?

— Mais, ce doit être… Alice semble réfléchir un instant, ce doit être Willy Middleton ; je n’en veux pas, pour rien au monde… Oh, quel être stupide, ridicule ! s’écria-t-elle vivement en faisant la moue la plus dédaigneuse que vous puissiez imaginer.

— Il ne faut pas toujours faire l’insurgée comme