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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/242

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départ furtif, le soir, par un soir de neige… à leur arrivée là, une semaine après, dans ce joli château mystérieux qui leur souriait, à leurs chères promenades dans les bois, eux deux…

— Rêve, rêve que tout cela !… C’était si bon de s’aimer, pourtant ! Bah ! il n’y fallait plus penser ; tout se brisait, tout s’écroulait… Il n’y avait au monde que mensonge et trahison.

— Alors, ils divorceraient ?

— Eh bien… oui.

Et ce oui tombait, triste comme une larme sur le marbre froid d’un sépulcre.

Hélas ! si jeunes… Après trois mois. Quel désenchantement !

Mais elle l’aimait, ce Georges, elle l’aimait…

C’était fini ; elle ne voulait plus.

Et la pluie redoublait, fine et serrée ; les branches de lilas s’affaissaient, écrasées par l’averse ; l’Ourthe avait des mugissements graves de cataracte, les roches ruisselaient, lavées, toutes luisantes, avec des gouttes d’eau qui s’arrêtaient aux pics…

Le soleil ne brillerait donc plus jamais ?

Il sembla à Madame qu’une voix méchante répondait :

— Non, plus jamais.

Elle était arrivée au petit pavillon ; devant la