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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/277

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Monsieur ; et elle fit sauter gaiement le pantin, en s’écriant :

— C’est bien cela ; Paul sera content !

Elle paya son emplette, adressa son plus gracieux salut à la demoiselle de comptoir, s’attarda quelques minutes encore devant les étalages, achetant un cerceau, une balle élastique, des bagatelles, tout en jetant, de temps à autre, un ironique coup d’œil à son mari qui, à dire vrai, se trouvait assez embarrassé de son personnage ; puis elle se disposa à quitter le magasin.

Monsieur la suivit longtemps des yeux, avec un regard de détresse qui eût attendri le cœur le moins sensible. Elle ne tourna pas la tête ; elle continua à avancer vivement, de son pas léger, glissant à travers la foule, bien plutôt comme une divinité qui effleure des nuages que comme une mortelle qui se fraye un chemin sur l’asphalte boueux et gras d’un trottoir très encombré.

Dire l’ennui de Monsieur serait chose impossible. Lui aussi entrait au Père Étrenne, avec l’idée bien arrêtée d’acheter un polichinelle à son fils… Fallait-il justement que Madame en prît un ?

Le petit voulait un polichinelle. Là s’arrêtait toute la science de Monsieur… Que faire, à présent ? Peut-être l’idée du cerceau et de la balle élastique lui serait-elle bien venue, à lui aussi ; c’était si