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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/292

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menaient ? Elle était une des reines de la mode, on parlait de ses toilettes, de ses diamants, de son goût incomparable, de sa grâce sans pareille ; partout où elle posait le pied, un murmure d’admiration l’accueillait. Cela n’était-il pas flatteur pour un mari ? — Non… eh ! bien, non… Là était la vérité il déplaisait à Monsieur de voir Madame si fort admirée.

Il avait paru avare ; il n’était que jaloux. — Jaloux ?… Ah ! fi, le vilain défaut !

C’était injuste et laid, un jaloux. Raisonnablement, pouvait-on, parce que Monsieur était jaloux, exiger de Madame qu’elle se vêtît de mousseline et s’enfermât chez elle, pour y vivre de privations ? — Non, cela eût été de la tyrannie, du despotisme. Monsieur le comprenait de reste.

Il baissa la tête, extrêmement confus.

Eh ! ils étaient riches, après tout ; qu’importaient les quelques milliers de francs que Madame dépensait annuellement pour sa toilette ? — Misère que cela !

En vérité, il avait joué un personnage odieux, le matin. Il s’en repentait. On n’est pas plus ridiculement mesquin. Allons, la jalousie était une mauvaise conseillère ; il avait eu tort, tort, cent fois tort ! Madame était la plus pure des épouses ; Monsieur le savait bien. Comment s’était-il ainsi laissé