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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/32

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— Comme c’est gai, disait-elle, comme c’est bon ! En avant ! mes chéris…

Et les chevaux s’envolaient, rasant la neige, franchissant les obstacles, la tête haute, humant avec bonheur cet air frais et pur, frappant de leurs sabots les chemins tout brillants de verglas…

— Plus vite ! plus vite ! criait la jeune fille.

Il faisait très froid, un vrai froid de Noël ; un froid sec et gris, avec un petit brouillard insaisissable, glacial, qui enveloppait les objets d’un voile opaque.

Le traîneau courait toujours plus vite, plus vite ; on eût dit une course fantastique, quelque chose d’échevelé et de fou, le char d’une fée qui s’envolait !

Les harnais rouges, les chevaux blancs, les longs cheveux blonds d’Alice formaient un ensemble vague perdu dans le brouillard…

À onze heures, le traîneau traversait Pall-Mall, et les passants s’extasiaient sur la beauté des chevaux.

— C’est charmant comme attelage, disait-on.

— La jeune fille est bien jolie ! Comment sort-elle ainsi toute seule un jour de Noël ?

— Oh ! elle est très excentrique et vise à l’original…

— La connaissez-vous ?