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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/320

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soler absolument et réparer sa sottise. Il prit un ton de docteur, un ton d’homme très au fait et qui sait ; il dit :

— Allons donc ! Si la rechute avait dû venir elle se serait produite immédiatement. Ce n’est pas après neuf semaines, après la convalescence… Il mange, n’est-ce pas ?

— Oui ; un œuf à la coque, des bouillons très légers, un blanc de poulet…

— Eh bien ! alors, dites-vous qu’il est guéri, complètement hors d’affaire, et ne vous mettez pas martel en tête. Il n’y aura pas de rechute.

Elle le regarda, presque convaincue :

— Vous croyez ?

— Je vous le certifie.

Elle sourit.

Le soleil s’était levé tout à fait, un de ces soleils suaves et blancs des aurores printanières, un soleil gai, tiède et doux, aux limpidités de cristal ; ils passaient tout contre un frêne dont les branches tombantes les frôlèrent… Un parfum léger d’aubépine montait de la terre humide et les petites feuilles toutes jeunes des marronniers et des hêtres se découpaient, en fines dentelles d’un vert tendre, sur le ciel éblouissant.

Ils se serrèrent la main ; ils dirent, tous les deux à la fois :