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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/349

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Monsieur est allé en avant ; il est déjà dans le vestibule. De là, il voit la mince et toute frêle silhouette de son fils qui se profile, longeant la rampe de l’escalier : « Il est bien petit, bien petit, tout de même, bien moutard quoi qu’il en dise, sous ce hideux uniforme trop étoffé ! »

Une tentation lâche étreint maintenant le père : prendre l’enfant dans ses bras, l’emporter, le sauver de la pension, de l’uniforme, du règlement, de l’abondance… le garder pour eux et lui mettre sa toupie dans les doigts, en lui disant :

— Joue, petit… joue, va ! Je t’en supplie…

« Eh ! bien, non il ne fera pas cela. C’est la Rentrée ; il veut que son fils marche, qu’il arrive ! »

Alors, sa montre aux mains, la voix brève, presque dure, comme s’il rendait le pauvre innocent responsable de cet éclair de faiblesse qu’il a eu :

— En avant, hein ! Il est le quart.

Et, tandis que la porte va se refermer sur eux, tandis que Madame, assise dans le fond de la voiture, ayant l’enfant sur ses genoux, lui dit tendrement à l’oreille :

— Aime-nous bien ; pense à la maison !

Lui, il ajoute :

— Travaille. Sois tout ce que tu voudras, ou,