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Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/83

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La maison Beaumont pouvait réaliser six cent mille livres ; elle en devait huit cent mille. Le déficit était donc de deux cent mille livres.

— La situation est la même que l’année dernière, murmura le banquier, avec cette différence que les propriétés qui étaient réalisables sont vendues à réméré, et que le capital qu’elles représentaient se trouve en portefeuille. Toujours un passif de cinq millions.

Le lendemain, le bruit courait que la maison Beaumont-Barcley & Co. faisait vendre d’immenses forêts de bouleaux qu’elle possédait en Suède ; ce fut un petit bruit tout petit, tout petit, insaisissable comme un feu follet ; on ne savait ni qui l’avait répandu, ni comment il se glissa partout en quelques heures, ni quelle importance il fallait lui accorder ; cependant il stupéfia les imbéciles et éveilla la curiosité des malins. Pourquoi Beaumont vendait-il des bois en plein rapport, alors que le bouleau était en baisse ? Le petit bruit marchait, marchait toujours ; on le poussait, on l’écoutait, on le répétait…

— Qui On ?

— Ah ! voilà… On, ce n’est personne, c’est tout le monde…

Ce grand petit événement défraya les conversations dans un certain milieu pendant trois jours,