Poètes australiens[1].
M. Sladen dédie son Anthologie, (nous devrions peut-être dire son herbier) de poésies australiennes à M. Edmond Gosse « dont l’exquise faculté critique, nous dit-il, est aussi remarquable dans ses poésies que dans ses conférences sur la poésie. »
Après un compliment aussi gracieux, M. Gosse aura certainement pour devoir de faire une série de conférences sur l’art aux antipodes devant les étudiants de Cambridge, qui seront certainement enchantés d’entendre parler de Gordon, de Kendall, de Domett, pour ne rien dire de l’extraordinaire assemblage de médiocrités que M. Sladen a tirées assez étourdîment de leur obscurité aussi modeste que méritée.
Toutefois Gordon est fort mal représenté dans le livre de M. Sladen, les trois spécimens de son œuvre, qui ont été insérés, se composant d’un fragment non revu, de son Poème d’adieux, et de l’Adieu d’un Exilé.
Ce dernier est touchant, cela s’entend, mais après
- ↑ Pall Mall Gazette, 14 décembre 1888.