qu’accompagnait la marche de la brise chantante.
Vallons et collines, ou murmuraient des ailes,
ravins pleins d’asphodèles, — espaces emperlés,
fleurissaient, flamboyaient de la splendeur du Printemps
au temps lointain, à l’aube de ce monde merveilleux.
M. Sladen présente Alfred Domett comme « l’auteur d’un des plus grands poèmes d’un siècle où ont fleuri Shelley et Keats, Byron et Scott, Wordsworth et Tennyson », mais les extraits qu’il donne de Ranolf et Amohia ne justifient guère cette assertion, quoique le chant du Dieu de l’Arbre, au quatrième chant, soit d’une facture adroite, mais exaspérante.
Un midi du cœur de l’Été par Charles Harpur, « le père grisonnant de la poésie australienne », est joli et gracieux.
Les Accents forestiers par Thomas Henry, et la Nuit du Samedi par Miss Veel, méritent d’être lus, mais en somme les poètes australiens sont extrêmement ternes et prosaïques.
On dirait qu’il y a peu de sirènes dans le Nouveau-Monde.
Quant à M. Sladen lui-même, il a fait son travail d’une manière très consciencieuse. Il va même jusqu’à refaire presque entièrement une pièce, par la raison que la copie manuscrite lui en est arrivée fort mutilée.
C’est un pays charmant que le pays des rêves
Au-delà de l’air lumineux
Il a des jours plus ensoleillés, des ruisseaux plus scintillants
Et des jardins plus beaux que ceux de la Terre.