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Il peut se faire que des romans comme le Chenapan s’écrivent avec plus de facilité qu’ils ne se lisent.

James Hepburn[1] appartient à une catégorie toute différente de livres.

Ce n’est point un simple chaos de conversation, mais une forte histoire de la vie réelle, et qui placera, sans aucun doute, Miss Veitch à un rang éminent parmi les romanciers modernes.

James Hepburn est le ministre de l’Église Libre de Mossgiel et dirige une congrégation d’agréables pécheurs et de graves hypocrites.

Deux personnes l’intéressent, Lady Ellinor Farquharson et un beau jeune vagabond nommé Robert Blackwood.

Ce qu’il fait pour sauver Lady Ellinor de la honte et de la ruine a pour résultat qu’on l’accuse d’être son amant.

Son intimité avec Robert Blackwood le fait soupçonner du meurtre d’une jeune fille commis dans sa maison.

Une réunion des Anciens et des dignitaires de l’Église est convoquée pour délibérer sur la démission du ministre, et là, au grand étonnement de tous, apparaît Robert Blackwood, qui avoue le crime dont Hepburn est accusé.

Tout le récit est d’une puissance extraordinaire, et il n’y est point fait un abus extravagant du dialecte écossais, ce qui est fort commode pour le lecteur.

  1. Par Sophie Veitch.