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Fin de l’Odyssée de Morris[1].

Le second volume de M. Morris amène la grande épopée romantique grecque à son parfait achèvement, et bien qu’il ne puisse jamais y avoir une traduction définitive soit de l’Iliade, soit de l’Odyssée, parce que chaque siècle prendra certainement plaisir à rendre les deux poèmes à sa manière, et conformément à ses propres canons de goût, ce n’est pas trop dire que d’affirmer que la traduction de M. Morris sera toujours une œuvre vraiment classique parmi nos traductions classiques.

Sans doute elle n’est pas dépourvue de taches.

Dans notre compte rendu du premier volume, nous nous sommes risqués à dire que M. William Morris était parfois beaucoup plus scandinave que grec, et le volume que nous avons maintenant sous les yeux ne modifie pas cette opinion.

De plus le mètre particulier, dont M. Morris a fait choix, bien qu’il soit admirablement adapté à l’expression de « l’harmonie homérique aux puissantes

  1. Pall Mall Gazette. 24 novembre 1887.