Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/228

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de l’exercice dans de petites cours sans soleil, — parfois dans une cour pavée, parfois dans une cour derrière les moulins, plutôt que de leur laisser voir les prisonniers majeurs prenant l’air.

Or, la seule influence vraiment humanisante qui s’exerce dans la prison est celle des prisonniers.

Leur bonne humeur dans un milieu terrible, leur sympathie mutuelle, leur humilité, leur douceur, les sourires pleins de bienveillance qu’ils échangent en se rencontrant, leur parfaite résignation à leur peine, tout cela est admirable, et j’ai moi-même appris d’eux bien des choses salutaires.

Je ne vais pas proposer que, les enfants ne soient pas assis derrière un rideau à la chapelle, ni qu’ils prennent de l’exercice dans un coin de la cour commune.

Je veux simplement faire remarquer