Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/89

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Est-ce ta volonté que je grandisse et déchoie, que je troque mon drap d’or contre de la bure grise, et qu’à ton gré je tisse cette toile de douleur dont les fils les plus beaux sont autant de jours gaspillés ?

Est-ce ta volonté, — Amour que j’aime si bien, — que la maison de mon âme soit un lieu de torture où, pareils à de vils amants, souvent habitent la flamme inextinguible, le ver qui ne meurt pas ?

Ah ! si c’est ta volonté que je souffre, et que je vende l’ambition au banal marché,