Page:Wilde - Poèmes, trad. Savine, 1907.djvu/183

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 Non, Seigneur, il n'en est pas ainsi. La blancheur
 du lis au printemps, les mélancoliques bois d'oliviers
 ou la colombe à la poitrine argentée m'apprennent
 plus clairement ta vie et ton amour, que
 ces flammes rouges et ces coups de tonnerre, avec
 leurs terreurs.
 Les vignes empourprées m'apportent de doux
 souvenirs de toi: un oiseau qui, le soir, rentre à tire
 d'aile vers son nid, me parle de celui qui n'a aucune
 place pour se reposer. Je m'imagine que c'est sur toi
 que chante le passereau.
 Viens plutôt par une soirée d'automne, quand le
 rouge et le brun brillent sur les feuilles et que les