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chênes, et envahir la forêt, au point que malgré ses
feuilles jaunies et froissées, elle se couvrait d'un or étincelant.
Non, lu peux le cueillir aussi. Il n'a pas même la moitié de ton charme, ô toi l'idole de mon âme, et quand tes pieds seront las, les anchuses tisseront leurs tapis les plus brillants; pour toi, les chèvrefeuilles oublieront leur orgueil et voileront leur lacis confus, et tu marcheras sur les pensées bariolées.
Et je couperai un roseau dans le ruisseau de là-bas, et je rendrai jaloux les dieux des bois; le vieux Pan se demandera quel est ce jeune intrus qui s'enhardit à chanter dans ces retraites plus creuses où jamais homme ne devrait risquer un pied le soir, par crainte de surprendre Artémis et sa troupe aux corps de marbre.
Et je te coulerai pourquoi la jacinthe se revêt d'une aussi morne parure de gémissements plaintifs; pourquoi l'infortuné rossignol s'interdit de lancer son chant eh plein jour, et préfère pleurer seul, alors que dort la rapide hirondelle et que les riches font la fête; et pourquoi le laurier tremble en voyant des lueurs d'éclair à l'Orient.
Et je chanterai comment la triste Proserpine fut mariée à un grave, à un sombre maître et seigneur. Des prairies infernales semées de lotus j'évoquerai