Princesse, princesse, toi qui es comme un bouquet de myrrhe, toi qui es la colombe des colombes, ne regarde pas cet homme, ne le regarde pas ! Ne lui dis pas de telles choses. Je ne peux pas les souffrir… Princesse, princesse, ne dis pas de ces choses.
Je baiserai ta bouche, Iokanaan.
Ah !
Le jeune Syrien s’est tué ! le jeune capitaine s’est tué ! Il s’est tué, celui qui était mon ami ! Je lui avais donné une petite boîte de parfums, et des boucles d’oreilles faites en argent, et maintenant il s’est tué ! Ah ! n’a-t-il pas prédit qu’un malheur allait arriver ?… Je l’ai prédit moi-même et il est arrivé. Je savais bien que la lune cherchait un mort, mais je ne savais pas que c’était lui qu’elle cherchait. Ah ! pourquoi ne l’ai-je pas caché de la lune ? Si je l’avais caché dans une caverne elle ne l’aurait pas vu.