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CHAPITRE IX

DE L’AMOUR


— Votre parent ne se soucie donc pas beaucoup des belles constructions, dis-je en entrant dans la maison classique, plutôt morne : elle était aussi nue que possible, sauf quelques gros pots de fleurs de juin, çà et là ; mais elle était très propre et bien badigeonnée.

— Oh, je ne sais, fit Dick assez distraitement. Il vieillit, certainement, car il a plus de cent cinq ans, et sans doute il ne se soucie guère de se déplacer. Mais, bien entendu, il pourrait vivre dans une plus jolie maison, s’il voulait : il n’est pas obligé de vivre toujours au même endroit, pas plus que n’importe qui. Par ici, Hôte.

Il me montra le chemin jusqu’au premier, et, ouvrant une porte, nous entrâmes dans une grande pièce du vieux modèle, aussi simple que le reste de la maison, avec un petit nombre de meubles nécessaires, très simples aussi, même grossiers, mais solides, et portant beaucoup de sculpture, bien dessinée, quoique d’une exécution assez grossière. Dans le coin le plus éloigné de la chambre, à un bureau près de la fenêtre, était assis un petit vieillard