Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/102

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veux me mettre dans l’indigence ? Or, je te constate un veston neuf, un pantalon délicieux, une cravate superbe, un chapeau éblouissant…

— Un chapeau !… Je me moque pas mal de mon chapeau, je me fiche pas mal de ma cravate, je me fous pas mal de mon pantalon ! Tout ça, c’est le dessus.

— Eh ! bien, ange ?

— Eh bien, et le dessous ?… Ah ! le dessous, mon dessous, mes dessous !… Je n’ai plus de caleçon, plus de chaussettes, plus de flanelles. Ça me dégoûte !

Subitement, Smiley se souvient :

— Bon ! je n’y pensais plus ; ton caleçon est troué !… C’est pour te déshabiller devant Gaëtane Girard que tu as besoin de quatre cents balles.

Lauban se tait. Son silence avoue. Smiley reprend :

— Admire-moi : je vais être magnifique. Tu entends, mon ami : magnifique ! Je vais te remettre cinquante francs… Avec cinquante francs, un galant homme, fût-il prince, peut se déculotter partout.