Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/206

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sure : il se tient très bien assis. Voilà l’essentiel. Du reste, il a le temps de fumer une dernière khédive — rien de tel pour vous remettre d’aplomb — et, de minute en minute, il renifle énergiquement les roses : ç’aura, du moins, cet avantage qu’elles sentiront la fumée.

Quatre heures moins une à sa montre. Un gendarme, un croquemort, un huissier (gradation ascendante) ne montrent pas plus d’exactitude. Ma parole, il est arrivé, il porte ses fleurs, comme un ciboire, et de l’autre… De l’autre, il sonne.

Il est épatant, cet hôtel ! À gauche de la porte, tout de suite ouverte, s’érige un grand larbin en noir. Sans phrases, le poète montre son bouquet. Le grand larbin demande :

— C’est pour Madame ? Et il veut escogriffer les fleurs.

— Y a rien de fait, regimbe Lauban : je les remettrai bien moi-même.

— Madame est souffrante…

— Je sais.

— Et ne reçoit pas.