Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/211

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son bras droit. Son zèle l’étouffe. Il balbutie, la langue noyée de salive, du simili-Verlaine :

— Je t’apporte ces fleurs, je suis ta vieille branche !

— C’est charmant à vous. Donnez.

Et, d’un mouvement de semeuse, elle envoie le bouquet se promener dans un véhicule, d’ailleurs distingué : une chaise à porteur. Maurice projette autour de lui un regard de dix-cors à l’eau.

— Diantre ! brame-t-il, je m’aperçois que tu n’aimes pas beaucoup les roses.

— Mais si.

— Alors, pourquoi… les as-tu… là-dedans ?

— Parce que…

— … que quoi ?

— Je ne sais pas, explique Gaëtane sèchement. La vérité est que je suis aujourd’hui très souffrante… et aussi très contrariée. Je vous en veux de votre incongrue sérénade, et je m’en veux, sans que ce soit pourtant ma faute, de ne pouvoir vous recevoir. Une visite ino…

— … pinée. Le prince Jean, peut-être ?