Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/228

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Le bon cerf se retient pour ne pas bondir :

— Vieille daine !… C’est si peu une vieille daine que… eh ! bien, oui, tu entends, je la gobe — na ! je-la-go…

— Bien. T’es courageux. Voyons, maintenant, si t’es’psycholo. Pourquoi tu l’aimes ?

— Ça…

— M’en doutais : tu l’sais pas ! Comment pourrais-tu t’connaître toi-même, quand tu t’connais seulement pas en canassons ? Hé ben ! moi, j’vas te l’dire, éphèbe, pourquoi tu l’aimes : tu l’aimes, parce qu’on t’a dit qu’all marche avec un prince. On t’a fichu dedans : son prince, i’s’est barré.

Lauban ne s’attendait pas non plus à « celle-là » ; il pâlit, se soulève, se rassied, oscille sur Maugis des yeux qui clignotent d’inquiétude.

— Barré ? mâchouille-t-il.

— Il l’a planchée, si tu préfères.

— Et depuis quand ?

— D’puis plus d’un an.

— Ce n’est pas à moi, proteste Lauban, qu’il faut raconter ça : ça ne prend pas. Avant-hier encore…