Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Je m’engage, interrompit galamment Maurice, à ne pas regarder les spécialités.

— … Et vous ne pouvez rester là.

— Mais si.

— Mais non.

— Mais si !

Une seconde, les deux amants s’envisagèrent et la comédienne comprit que le poète ne céderait pas. Furieuse, elle feignit de badiner :

— Vous avez un bien joli ver à l’habit : c’est un solitaire ?

— Non, répondit Lauban avec une tranquillité anormale, c’est un distique.

Et, retirant l’orchidée de sa boutonnière, il la coupa en deux :

— Voyez.

Les deux tronçons de la fleur-tænia tombèrent près de la youpine qui continuait à sourire en dessous, Mais, si furtif que fût ce sourire, Gaëtane, en se crayonnant les yeux, l’aperçut dans la glace.

— Mary, interpella-t-elle d’un ton très sec, je n’en sors pas. Aidez-moi donc.

— Si ce sont les spécialités qui com-