Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/290

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de taper la comédienne, non pas d’un bout de table, mais… Certes, un tapage discret : an simple mouvement, une cadence, un rythme. Elle n’était pas en goût de musique, et elle se déroba avec une brusquerie de haquenée capricieuse.

— Enfant ! laissez… pour tout à l’heure. Encore un moment d’entretien ! Ne boudez pas. Ne me faites pas croire que vous ne venez ici que par hygiène. Je veux bien être le mauvais lieu, mais à condition que vous montiez chez moi pour y récompenser votre vertu. Être votre prêtresse, cette joie ne me suffit plus. J’aspire à être aussi…

— Mon Égérie ?

— Oui, Numa, et je te conseille de travailler. Tu as des talents, c’est bien. Tu as du talent, c’est mieux. Écoute-moi, écoute-moi bien : tu peux arriver très vite, et très haut, et je puis t’aider.

— Et moi, puis-je t’aider ?

— Je l’espère. Lauban sourit, flatté dans son orgueil de jeune mâle.

— Alors, dis, mon amour.