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LA MAÎTRESSE DU PRINCE JEAN


I

UNE SOIRÉE CHEZ LERNOULD


Une soirée de vingt louis.

Mettons trente : le champagne, les liqueurs, les serveurs, les sandwiches étaient assez abondants.

— Mais les douceurs ! s’attristait Maurice Lauban. Où sont les sorbets ? où l’acidité sucrée des orangeades ?

Car Maurice Lauban, en sa qualité de poète lyrique, aimait à varier ses imbibitions — amant alterna… vous savez ? — Comme tel aussi, il disposait de revenus tout juste suffisants pour payer, sans trop de régularité, le traiteur qui lui fournissait ses repas à raison de vingt-trois sous l’un dans l’autre, la-