Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/62

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(porte à droite). Il sonna. La bonne ouvrit.

— Monsieur Henry Maugis ?

— Il est sorti.

— Pas pour Monsieur Lauban !…

Et Monsieur Lauban, écartant la servante, se dirigea d’un pas assuré vers la chambre du maître de céans.

Il avait un joli mal aux cheveux, l’heureux maître ! un mal aux cheveux à la façon de Smiley ; il avait un joli mal à la calvitie. Et dans l’espoir de se guérir, il s’arrosait le crâne avec des liquides divers. Bien entendu, il ne faisait pas ça dans son lit : non, il était debout, devant un lavabo de marbre, les pieds nus sur le linoléum, le bedon ligotté en un caleçon de soie bleu pâle.

— Si, au moins, j’avais eu un caleçon comme ça ! préluda Lauban, ébloui.

Et, à la diable, il conta son aventure ce pendant que Maugis, solennel comme un marabout s’abluant, continuait d’assortir sur son sinciput des eaux de toilette multicolores, des lotions aux parfums dispendieux.

— Très bien.

Maurice Lauban avait terminé son mono-