Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/68

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mains surtout ! Et tu n’auras de cesse que Mlle  Girard ne t’ait donné à toi, en libre don, ce qu’elle loue à S. A. R. Mgr . le prince Jeun en échange de tant de diamants et de tant de perles ! Non, Maurice, tu ne te fiches pus de Mlle  Girard ; n’essaie pas de nous faire avaler ce morceau-là : il est trop gros !

— Ainsi parlait, inélégante, mais sincère, la conscience de Maurice Lauban. Elle avait tellement raison que, renonçant à la contredire, il se mit à plaider, vis-à-vis de soi-même, les circonstances atténuantes :

— En ce moment, ce qu’il me faudrait, c’est un bon coup de traversin. Je n’ai couché ni chez Mlle  Girard ni chez moi. Je n’ai couché nulle part. C’est un tort ; ça m’énerve et m’abrutit. Allons-nous-en.

Sur ce, il resta.

Maugis apparut enfin, radieux :

— Eh bien ! commença-t-il, je renonce…

— Tu… s’exclama Lauban avec désespoir.

— Parle pas, ce serait trop long ! Pas le temps de t’écouter. Monde chic va venir. Trois minutes, montre en main, et je te flanque à la porte, trois…