Page:Wilson, Langlois - Chefs-d’œuvre du théâtre indien, tome 1.djvu/16

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nécessaire d’allier un goût bien sûr à une brillante imagination pour accomplir cette tâche, et il est heureux que des hommes tels que M. Wilson se dévouent aux pénibles devoirs de traducteur.

C’est son travail que nous avons voulu reproduire en français. Nous regrettons qu’il ne nous ait pas été permis d’insérer dans notre recueil la pièce de Sacountalâ. Mais, outre qu’elle ne fait point partie de l’ouvrage de M. Wilson, elle vient d’être traduite, sur l’original même, par le savant professeur M. Chézy. Personne, plus que lui, n’était en état d’exprimer en prose élégante et harmonieuse tous les détails de cette aimable composition. Il fallait son goût délicat et son style doux et pur pour bien rendre en français tous les charmes de diction, toutes les nuances ingénieuses de sentimens et de pensées dont le poète indien, Câlidâsa, a su orner son ouvrage. M. Wilson semble avoir une prédilection pour un autre drame du même auteur, intitulé Vicrama et Ourvasî. Un traducteur devient comme le père adoptif de l’ouvrage qu’il reproduit dans sa langue. Il nous est maintenant permis de juger par nous-mêmes si M. Wilson