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Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/142

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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

demandez ne fut-ce que l’heure, vous risquez de manquer votre train ! »

En passant par Saint-Félicien, je fis la connaissance de Joe Kyle, un autre prospecteur de vaste expérience et connu de l’Atlantique au Pacifique. Kyle est un directeur d’O’Leary Malartic Mines Ltd. Il séjourna plusieurs années au Chibougamau où il acquit plusieurs propriétés de haute valeur. Sa réputation est si grande que je fus très content lorsqu’il me demanda si j’accorderais l’option à sa compagnie, de cinq concessions que je possédais dans le canton de Dauversière. Ces concessions situées à un mille environ de celles de Chibougamau Explorers Co., dont les échantillons ont révélé une richesse étonnante ; étaient censées se trouver à proximité du filon. Je consentis l’option, pour une année, aux gens de Kyle, avec le droit de prospection, l’obligation d’exécuter le travail statutaire et si l’on faisait une vente avantageuse pour l’un et l’autre, nous partagions les profits à parts égales.

Saint-Félicien est à 150 milles de la zone minière du Chibougamau. C’est pourquoi Kyle fut très surpris lorsqu’un jour un fermier l’aborde et lui montre des échantillons d’une roche blanchâtre, striée de jaune, qu’il avait trouvée sur sa terre.

« C’est un des plus beaux quartz que j’aie jamais vus, très riche en minéralisation, me dit Joe tout en se grattant le nez qu’il a romain ; et je ne perdis pas de temps à me rendre sur la ferme de ce type, à quelques milles de Saint-Félicien. Je trouvai d’autres échantillons au fond d’une vieille excavation de gravier à côté du chemin. Je n’y comprenais rien, car d’après la structure géologique de la région, aucun quartz de ce genre n’y saurait exister. Autrement, il faudrait brûler tous les livres de géologie qui ont été imprimés !