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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

qu’on ait jamais faite des richesses minérales du Chibougamau.

D’autres géologues se livrent à des explorations d’importance secondaire, après Richardson ; mais ce n’est qu’après la visite du district par un français d’extraction polonaise, Joseph Obalski, alors Inspecteur des mines du Québec, qu’il devient sérieusement question de Chibougamau. Obalski avait examiné les échantillons de roc apportés par Peter McKenzie, un traitant de fourrures qui avait pénétré dans la région en 1903. Le savant en reste impressionné, au point qu’il se rend lui-même dans le territoire de Chibougamau l’année suivante. Le voyage en canot, à partir de Saint Félicien, prend tout près d’un mois : il faut transporter les provisions en canots et à dos d’homme. Les Indiens chargés des ballots et des embarcations, franchissent cinquante-trois portages.

Le rapport officiel d’Obalski, daté de 1904 et adressé au ministre des Mines, déclare : « Je ne peux trop attirer votre attention sur ce nouveau district (Chibougamau) et sur les importantes découvertes qu’on y a faites, car je considère que tout cela est destiné à jouer un grand rôle dans le développement industriel de notre province. »

D’autres géologues, de renommée mondiale, viennent après Obalski. L’Américain John E. Hardman, premier président de l’Institut minier du Canada et occasionnellement professeur en génie minier à l’Université McGill, prédit en 1905 que « le district de Chibougamau est destiné à fournir une production minérale considérable et profitable. » La même année, il se fait le champion du projet de construction d’un chemin de fer « afin qu’il serve aux besoins de la population minière qui viendra sûrement dans cette contrée. »

Le distingué Dr A. P. Low, nommé plus tard sous-ministre des Mines du Canada, visite Chibougamau la