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de septembre, ayant reçu des renforts, le général Wilson commande l’assaut et emporte la citadelle après un combat désespéré. Mais les Anglais ne purent reconquérir la ville que rue par rue et maison par maison, au prix d’une lutte acharnée qui dura une semaine entière.

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« Toutefois, dans le courant de janvier 1876, une cérémonie imposante vint, pour un moment, lui rendre l’éclat des plus beaux jours de son histoire. En présence de l’héritier du trône d’Angleterre et de cent cinquante- trois princes vassaux rassemblés à Delhi, depuis l’Himalaya jusqu’au Cap Comorin, le vice-roi, lord Lytton, a solennellement proclamé, au milieu de toute la pompe orientale, la reine Victoria impératrice des Indes. »

21 mars — Dans la plaine rase, à vingt minutes d’auto des murs de Delhi, s’élève une plate-forme en dalles de pierre, avec escalier sur les quatre côtés ; au centre, un monolithe, une aiguille de Cléopâtre, raconte en langue anglaise que, le 12 décembre 1912, le roi-empereur Georges V, a, ici même, proclamé Delhi capitale de l’empire indien. À mille pieds de l’estrade, un terrassement cylindrique fut élevé pour permettre à la foule des cent mille spectateurs de jouir de ce durbar. Contrairement à la coutume invariable dans les grandes circonstances, les éléphants ne figuraient pas dans la cérémonie. Le roi-empereur, les rajahs et tous les grands dignitaires de l’Empire, qui devaient parader sur les colosses pachydermes, défilèrent en coupés fermés, celui du souverain n’ayant aucune marque distinctive. On redoutait la bombe. Il y a toujours des mécontents. Au durbar précédent, celui de lord Curzon, soixante-quatre éléphants, les plus beaux qui sortirent jamais de la jungle, caparaçonnés a galore, faisaient de leurs trompes, les plus gracieux salams à la foule émerveillée.

Le mausolée de Safdar-Jang, grand vizir d’Ahmed-Shah, mérite une mention particulière ; c’est une imitation du Taj-Mahal, au milieu d’un joli jardin. Nous traversons,