Page:Wilson - Voyage autour du monde, 1923.djvu/402

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus de quatre heures à dos de bourriquets. L’après-midi, nous retournons au temple de Louqsor et causons avec les indigènes dans la rue et les boutiques ; la plupart parlent le français et l’anglais. Il y a peu de mendicité, par comparaison avec les Indes et la Chine.

Hier après-midi, nous avons visité à Karnak, le grand temple d’Amon, ceux de Khom, de Ptah, d’Osiris. Ces divers temples, qui se tiennent les uns aux autres, forment une ville immense de ruines des plus colossales et des plus majestueuses. Un long jour suffit à peine pour les parcourir à la hâte.

30 avril — Excursion sur les rives du Nil à Deir-el-Médiné, Kournet-Mourrai et aux tombeaux des Reines dans la même montagne où se trouvent ceux des rois, mais sur le versant opposé. Chocolat, qui a mal à une patte, a été remplacé par Ramsès, à notre grand chagrin. C’était une bonne petite bête que Chocolat.

Nous commençons par le temple de Deir-el-Médiné, dédié à la déesse funéraire Hathor et à Maat, et fondé par Ptolémée IV Philipator. Il y a près de soixante-dix tombeaux de reines, de princes et de princesses. Nous visitons celui de la reine Néfreteré-mi-en-Mout, ceux de la reine Titi et des princes Amen-her-Khopshef et Khamousset, fils de Ramsès III. Au retour visite à Médinet-Habou, du grand temple de Ramsès III, de la XVIIIème dynastie, et des colosses de Memnon. Ceci résume notre visite aux ruines de Thèbes aux cent portes, la ville géante qui s’étendait des monts Lybiques aux monts Arabiques, cité que traversait le Nil et dont Homère parle avec emphase :

« Thèbes, ville d’Algyptos, où les maisons regorgent. Elle a cent portes ; de chacune sortent des trésors, deux cents hommes vigoureux pour la lutte avec armes et chevaux. »

À 3 heures 10, nous prenons le train pour le Caire, enchantés de notre trop court voyage dans la Haute Égypte.